Panoram(eye)
Nous sommes à l’air de l’électronique de plus en plus sophistiquée.
J’ai commencé à pratiquer la photographie (argentique) alors que les appareils numériques atteignaient à peine 2 méga pixels.
Loin de l’évolution, j’ai continué à développer mes pellicules dans d’obscures chambres.
Après le reflex 24x36, j’ai acquis un Lomo classique acheté sur un tapis à un vieux russe.
Cet appareil possède un choix de diaphragme, de mise au point et de sensibilité, ce qui n’est pas négligeable. Plus tard, sur un autre tapis, je découvris un Pano wide pic...cet appareil entièrement en plastique, proche du jetable, ne possède aucune option, si ce n’est un bouton de déclenchement. La simplicité même.
On me demande souvent : « Où avez-vous pris cette photo. », et je suis obligé de répondre : « Dans votre jardin, dans votre rue. » On ajoute : « Vous devez avoir un bon appareil ? », et j’ose à peine avouer : « Le même que vous. » (Boubat, 1974)
Ces appareils primaires et sans intérêt par le monde de la belle image technique me permettent d’aller à l’essentiel. La plupart (j’en ai acquis une dizaine environ, de différents modèles) sont panoramique, mais je ne privilégie pas les sujets panoramiques. Tel l’appareil, le sujet est simple, ce qui m’entoure, les gens, les rues, les objets, tout ce qui est de plus courant.
Et je dois avouer que j’aime particulièrement leurs défauts.
Citation : Boubat, E. « La Photographie », livre de poche, 1974.